Le père Noël, champion de trail improvisé ?
Chaque année, le 24 décembre, l'incroyable défi physique que le Père Noël doit accomplir soulève autant de mystère que d'admiration. Des milliards de kilomètres en moins de 24 heures, des escales sur des toits enneigés, et une endurance surnaturelle : comment fait-il ? Ce n’est pas une question en l’air… et c’est tout à fait légitime pour nous, traileurs, de l’envisager en termes de performance.
Alors, quid de ses exploits si on se livrait à un exercice de comparaison ? Dans cet article, plongeons ensemble dans cet univers aussi magique que sportif pour imaginer, avec un sérieux sourire, comment le Père Noël se mesurerait à nous, simples mortels arpentant sentiers et montagnes.
Un ultra-trail pas comme les autres
Imaginez cela : une nuit, un sac beaucoup trop chargé – bien plus qu’un sac Salomon – et une mission titanesque. En termes de statistiques pures, le Père Noël devrait parcourir près de 510 millions de kilomètres, selon les estimations approximatives du nombre d’enfants sur la planète et de leurs localisations. Certes, une grande partie de ce trajet est sans doute effectuée en traîneau, mais combien d’entre nous peuvent se vanter de trimballer de lourds cadeaux sur nos épaules dans de terribles conditions météo ?
Si on intégrait sa performance au monde du trail, cela relèverait d’un défi comparable à enchaîner 10 Ultra-Trails du Mont-Blanc (UTMB) de suite, non-stop, sans pause pour dormir ni se ravitailler. C'est un exploit physiologiquement inconcevable pour le commun des mortels. Même Kilian Jornet, avec toutes ses prouesses surhumanes, regarderait cela avec stupeur.
Mais ce n’est pas tout : tous les traileurs savent que la gestion d'énergie et le choix du matériel peuvent faire la différence. Là où nous enfilons nos chaussures Gore-Tex et optimisons nos sacs minimalistes, le Père Noël opte pour… une tenue rouge intemporelle et, osons croire, des bottes légendaires. Alors, vraiment, chapeau bas pour cette logistique que nous ne pourrions imiter.
Et votre vitesse dans tout ça, chers traileurs ?
Soyons honnêtes : nous avons tous comparé nos segments Strava au fil des mois et rêvé un jour d’approcher le rythme des élites traileurs. Mais face au Père Noël, autant admettre la défaite avec panache. Pour accomplir son périple planétaire, ce dernier dépasserait aisément les 10 millions de kilomètres par heure. Oui, vous avez bien lu.
En guise de comparaison, lors des plus beaux trails que nous arpentons, même les grands champions comme François D'Haene ou Courtney Dauwalter oscillent autour de 10-12 km/h sur les longues distances. Mais voilà, le Père Noël, lui, ne relève pas des mêmes lois que nous. Imaginez simplement que ce soit un segment, tel « KM vertical », mais surdimensionné : le KoM ultime, celui que personne n'arrive à détrôner. Le trail, pour lui, c’est sans doute comme une promenade dominicale.
Et pourtant, il y a dans son épopée quelque chose de profondément poétique et inspirant. Ne sommes-nous pas, nous aussi, engagés dans cette quête quasi-magique d’exploration et de dépassement de soi ? Lui, il transporte des rêves et des cadeaux ; nous, nous transportons nos espoirs et nos ambitions, vêtus de dossards et de frontales.
Le Père Noël, ce super-traileur intouchable, nous rappelle avec humour une vérité : les chiffres et les vitesses, même inhumains, ne sont pas tout. Ce qui compte, c’est de croire en l’impossible et de puiser dans cette flamme pour avancer, un pas après l’autre, peu importe le chemin ou le défi. Alors ce week-end, enfilez vos chaussures et, qui sait, offrez-vous un petit "Père Noël Run" sur vos sentiers préférés – pas pour battre des records, mais pour le simple plaisir de bouger avec un esprit léger. Après tout, c’est cela l’esprit trail… Et peut-être croiserez-vous une empreinte de traîneau quelque part ? Soyez attentifs.

