L'épopée de Kilian Jornet et François D’Haene en 2024 : qui domine les sentiers ?
L’heure est aux bilans et quoi de plus captivant que de revenir sur les performances hors normes de Kilian Jornet et François D’Haene, les deux géants du trail running. Ces noms résonnent aujourd’hui comme des légendes vivantes dans l’univers de l’ultra-endurance. Pourtant, si l’un est plus souvent perçu comme le virtuose de la montagne et l’autre comme le moine-soldat des longues distances, leurs accomplissements en 2024 méritent une analyse minutieuse.
Chacun a repoussé ses limites cette année, mais le grand débat persiste : qui a le plus brillé dans cette compétition amicale mais féroce ? Prenons un moment pour explorer l’année de ces deux titans.
Les chiffres : qui a gravi le plus et couru le plus loin ?
Comparons d’abord les faits tangibles, les chiffres, ces unités froides mais si révélatrices. En 2024, Kilian Jornet, fidèle à son style, a encore privilégié les courses iconiques et les aventures en solo. On le retrouve, comme toujours, sur les cimes les plus exigeantes, comme celle du Hardrock 100, où il a fini par pulvériser son propre record. Mais la véritable surprise a été son retour au Tor des Géants, cette épreuve dantesque de 330 km à travers les Alpes italiennes où il a marqué les esprits en signant une victoire éclatante. Résultat : un cumul de kilomètres impressionnants, à la fois en compétition et lors de ses expéditions solitaires.
De son côté, François D’Haene s’est distingué par sa régularité implacable. Le “géant discret du Beaujolais” a empilé les performances de haut vol. Son calendrier, marqué par des épreuves longues et techniques comme le Grand Raid de La Réunion ou la Diagonale des Fous, témoigne de son amour pour les défis XXL. Ce qui a marqué les esprits, c’est son incroyable premier semestre : il a avalé les kilomètres sans montrer le moindre signe de fatigue, comme s’il était fait d’acier. Si le cumul de ses kilomètres dépasse légèrement celui de Kilian, ses épreuves ont parfois été moins techniques et en altitude, relançant le débat : vaut-il mieux davantage de volume ou plus d’intensité ?
En fin de compte, quand on met leurs chiffres côte à côte, difficile de les départager ! Cela ne fait que donner envie de creuser plus profondément dans leurs approches.
Deux styles, deux philosophies : la magie de la diversité
Ce qui rend cette comparaison si fascinante, c’est que François et Kilian ne pourraient pas être plus différents dans leur manière d’aborder le trail running. Kilian Jornet brille par son génie spontané, résultant d’un amour quasi mystique pour la montagne. Il ne court pas juste pour performer, il transcende. Un peu comme un musicien improvisant un solo de jazz, Kilian s’adapte aux conditions, qu’il s’agisse de neige, de rochers ou de descentes endiablées. Souvenez-vous de cette vidéo où il grimpe, presque à main nues, des parois glissantes avec une aisance qui donne le vertige. Kilian est l’artiste du trail, un explorateur qui redéfinit toujours ses limites.
À l'opposé, François D’Haene semble incarner un mélange savant de rigueur et d'endurance. Une de ses caractéristiques les plus fascinantes est son incroyable constance sur de longues distances. Là où Kilian est explosif, François est méthodique, multipliant les ultra-trails avec une régularité d’horlogerie. Imaginez un sculpteur patient qui, coup après coup, façonne une œuvre monumentale. François ne laisse rien au hasard : une préparation méticuleuse, une gestion de course en acier trempé, et toujours le sourire face à l’adversité.
Comme souvent dans la vie, ce duel “artiste contre méthodique” ne fait qu’exciter la communauté des fans de trail, qui se délecte de ces différences. Et vous, lequel de ces styles vous inspire-t-il le plus ?
Cette année 2024 a décidément été exceptionnelle pour ces deux hommes, chacun dominant les sentiers à sa manière. Difficile de nommer un vainqueur net, car Kilian et François ne se battent pas seulement entre eux, mais aussi contre les montagnes, leur propre fatigue, et parfois même leurs doutes. En les regardant, on ne peut que s’émerveiller de ce qu’un corps humain peut accomplir avec passion, résilience et dévouement.
Alors, quel enseignement tirer de cette année phénoménale ? Peut-être que le trail running n’est pas tant une question de "qui a le plus couru" ou "qui a été le plus rapide". Ce sport célèbre avant tout l’amour pour la nature, la capacité à repousser ses limites, et les moments de partage vécus sur les sentiers. D’ailleurs, amis lecteurs, et vous ? Quel a été votre moment fort de l’année en trail ? Partagez vos récits avec nous, car parfois, la plus belle course, c’est aussi celle que l’on vit à son propre rythme.

