Quand l’ultra distance révèle un secret inattendu…

Une question de distance : les femmes dominent-elles l'ultra ?

Dans l’univers fascinant du trail et des courses d’ultra-distance, une question émerge de plus en plus souvent : et si les femmes possédaient une endurance supérieure à celle des hommes ? Cela peut sembler audacieux, voire iconoclaste, surtout quand on sait que, sur des distances plus courtes comme un marathon classique, les hommes affichent historiquement de meilleures performances chronométriques. Mais lorsque les kilomètres s’allongent pour devenir des centaines, les certitudes vacillent.

Prenons l’exemple lumineux de Courtney Dauwalter, star mondiale des ultramarathons. En 2017, elle remporte la célèbre course de Moab 240, une épreuve hallucinante de 386 kilomètres à travers l’Utah. Mais ce n’est pas tout : elle ne gagne pas seulement le classement féminin. Elle devance également son poursuivant masculin de dix heures étonnantes. Ce genre d’exploit n’est plus isolé. Alors, quelles forces mystérieuses permettent à certaines femmes de surpasser leurs homologues masculins sur ces distances hors normes ?
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De la physiologie à la psychologie : un mélange gagnant

Commençons par les aspects purement physiologiques. Les femmes, parait-il, bénéficient d’un certain nombre d’avantages intégrés lorsqu’il s’agit d’endurance. Leur métabolisme favorise parfois une meilleure gestion des réserves énergétiques. Alors que les hommes brûlent rapidement leurs glucides, les femmes semblent mieux tirer parti des lipides, une source d’énergie essentielle sur les courses longues. Une sorte de gestionnaire énergétique très économe, qui devient un atout décisif sur des efforts prolongés.

Il y a aussi cet étonnant rôle des hormones. Les œstrogènes, en particulier, réduiraient l’inflammation et protégeraient les muscles d’une dégradation trop rapide. On pourrait presque dire que le corps féminin est conçu pour durer, un peu comme une voiture hybride qui alterne intelligemment entre ses différentes sources d’énergie.

Mais l’aspect mental est peut-être encore plus fascinant. On remarque souvent une résilience psychologique remarquable chez les ultra-traileuses. Imaginez un terrain technique, en pleine nuit, avec la fatigue accumulée après 20 heures de course. Beaucoup de coureurs hommes abandonnent mentalement sous la pression de leur douleur physique ou du découragement. Pourtant, les femmes paraissent mieux capables de continuer, de puiser dans des ressources psychologiques profondes. Est-ce leur façon particulière de gérer le stress ou leur capacité à maintenir leur calme en situation d’extrême crise ? Peut-être. Certain(e)s psychologues parlent de la faculté à mieux « compartimenter » les souffrances et les peurs.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Peut-être avez-vous vécu ou vu une telle situation lors d’un trail ? Ces moments où quelqu'un semble supérieur(e) non par ses muscles, mais par sa force intérieure, presque insondable.

Quand les kilomètres effacent le genre

En sciences du sport, on parle souvent de l’idée que les ultra-distances nivellent les différences de genre. Cela dépasse la simple théorie : les statistiques le prouvent. Quand la distance s’allonge, les écarts chronométriques entre hommes et femmes se réduisent drastiquement. Et dans des cas comme celui de Moab 240 ou d’autres courses similaires, il arrive même que les femmes passent devant.

L’explication est à chercher, en partie, dans la gestion intelligente de l’effort. Alors que certains hommes partent très fort — parfois trop agressivement — au risque de se brûler les ailes en mi-parcours, les femmes maintiennent souvent un rythme progressif, mieux contrôlé. Une stratégie qui peut faire la différence sur des courses monstrueusement longues.

La nature joue également son rôle. Avec une endurance musculaire durable et une meilleure gestion de la fatigue systémique, certaines femmes semblent taillées pour défier les limites. C’est un peu comme si elles incarnaient la tortue contre le lièvre dans la célèbre fable. Mais, au lieu d'une course courte avec une morale simple, ici, la tortue prend sa revanche sur 200 ou 300 kilomètres, prouvant qu’aller au bout demande bien plus que de la simple vitesse.

En y réfléchissant, cette idée bouleverse aussi notre perception traditionnelle du « sportif idéal ». Ce n’est plus seulement une question de force brute ou de jambes puissantes. Mais alors, existe-t-il une limite à ce que ces athlètes d’ultra peuvent surpasser, sans distinction de genre ?
Au-delà des kilomètres, c’est une révolution humaine qui prend forme. Il ne s’agit pas vraiment de prouver la supériorité d’un sexe sur l’autre, mais bien de reconnaître que les limites de performance sont bien plus complexes qu’une simple opposition homme-femme. Les ultra-montagnes et les courses titanesques nous rappellent que, face aux défis extrêmes, nos corps et esprits fonctionnent de manière étonnamment adaptable et imprévisible. Et peut-être, plus important encore, cela inspire une profonde admiration pour la ténacité, la patience, et ce feu sacré universel qui anime chaque coureuse et coureur.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un ou une ultra-traileuse, que vous serez au bord de ces chemins infinis, prenez un moment pour observer : vous êtes peut-être en train d’assister à un fragment d’éternité sportive. Et vous, chers lecteurs et amoureuses/amoureux du trail, qu’est-ce qui, selon vous, explique cet écart qui se réduit ? Est-ce juste une affaire de biologie, ou une certaine alchimie entre physique et mental ? Partagez vos idées en commentaire, la discussion est ouverte !

Yoann
Yoannhttps://trail-actus.fr
Yoann est entrepreneur. Il partage maintenant sa vie professionnelle avec le trail qu'il a découvert récemment.

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