Bien préparer son alimentation avant un trail : un voyage vers la ligne de départ
Quand l’excitation de la course approche à grands pas, que les sentiers appellent et que l’on ressent déjà sous ses pieds la caresse des roches et de la terre, il est facile d’oublier un élément clé : l’alimentation. Certes, les jambes feront le travail, mais c’est ce que vous mettez dans votre assiette avant le jour J qui décidera si elles iront loin… ou pas. J’ai moi-même appris à mes dépens que négliger cette préparation pouvait gâcher des mois d’entraînement. Alors, aujourd’hui, laissez-moi vous accompagner sur ce chemin de l’optimisation alimentaire.
Construire son énergie : le carburant de la performance
Imaginez votre corps comme une voiture de course. Vous ne feriez pas le plein avec une essence de mauvaise qualité avant de vous lancer sur un circuit sinueux. Votre carburant, pour un trail, ce sont les glucides, et plus spécifiquement ceux qui construisent vos réserves en glycogène. Ces réserves musculaires sont comme un réservoir secret que votre corps puise lorsque les montées vous coupent les jambes et que l’énergie commence à manquer.
Dans les trois jours qui précèdent votre course, privilégiez des aliments riches en glucides complexes : pâtes complètes, riz complet, patates douces ou encore quinoa. Par exemple, un plat de pâtes al dente avec un filet d’huile d’olive et quelques légumes cuits à la vapeur est une excellente base. Mais ne vous surchargez pas l’assiette : l’idée n’est pas de “faire le plein” à outrance, ce qui pourrait alourdir votre estomac, mais d’alimenter votre corps en douceur.
L’hydratation, elle, joue également un rôle majeur. Pensez à boire régulièrement de l’eau les jours avant votre course. Pourquoi ? Parce qu’un corps bien hydraté transporte mieux les nutriments et gère mieux l’effort. Je me souviens d’un camarade de trail qui s’était littéralement retrouvé à sec, n’ayant pas assez bu en amont. Croyez-moi, il n’a pas fini la course.
Confort digestif : courir léger pour aller loin
Les heures qui précèdent le départ sont souvent chargées d’adrénaline. Mais pour mettre toutes les chances de votre côté, il est crucial d’offrir à votre système digestif la paix qu’il mérite. Un ventre qui travaille, c’est une énergie gaspillée — et parfois un dernier sprint imprévu jusqu’aux toilettes.
Pour éviter ces désagréments, évitez les plats trop riches en fibres (adieu les crudités à ce moment-là !) ou trop gras. Ces aliments ralentissent la digestion et pourraient causer inconforts ou ballonnements. Optez pour des repas simples, léger mais énergétiques, composés de protéines maigres (comme du poulet ou du poisson blanc) et de glucides bien tolérés. Vos 24 heures avant le départ doivent être un ballet de légèreté et d’efficacité.
Et le matin de la course ? Pas de folie ici non plus. Un petit-déjeuner trois à quatre heures avant le départ composé de pain complet, de confiture et d’une petite dose de protéines, comme un yaourt, demeure une valeur sûre. Vous êtes friand de café ? Testez son effet pendant vos entraînements, car sa tolérance varie d’un coureur à l’autre. Certains se sentent boostés, d’autres y laissent leur confort digestif. Une heure avant le départ, une banane ou un petit encas à index glycémique moyen peuvent suffire à donner ce coup de pouce final.
Chaque coureur, une stratégie : testez, ajustez, apprenez
Si je devais vous confier une leçon essentielle glanée après des années de pratique, ce serait celle-ci : la nutrition, ça se teste ! Ce qui fonctionne pour un coureur ne fonctionnera pas nécessairement pour un autre. C’est pourquoi il est indispensable de valider en amont votre stratégie alimentaire. Lors de longs entraînements, expérimentez différents plats, collations et mélanges d’électrolytes. Notez les sensations que vous ressentez : étiez-vous suffisamment énergisé ? Avez-vous eu des crampes ? Étiez-vous gonflé ? Ces ajustements contribueront à optimiser votre parcours.
Je me souviens d’un trail en particulier, dans les magnifiques paysages du Verdon. Un camarade avait décidé, au dernier moment, de changer son plan alimentaire pour intégrer une boisson énergisante qu’il n’avait jamais testée auparavant : mauvaise idée. À mi-parcours, le cocktail sucré avait fait des ravages, et il a abandonné, déçu. Cela m’a conforté dans l’idée qu’en trail, comme en montagne, rien ne s’improvise.
Alors, à vous ! Quelle est votre recette secrète pour un trail réussi ? Partagez vos expériences en commentaire, car ensemble, nous enrichissons cette passion partagée. Et rappelez-vous : la ligne de départ marque souvent la réussite… ou les erreurs de la préparation. Alors misez sur un bon carburant, courez léger, et surtout : testez, ajustez, apprenez !

