Quand la finance laisse place au trail : l’histoire inspirante de Glen Yick
À 25 ans, Glen Yick a fait ce que beaucoup n'oseraient même pas envisager : il a tourné le dos à une carrière prometteuse dans la finance pour s’aventurer sur de nouveaux chemins, au sens propre comme au figuré. Alors que ses collègues jonglaient avec des chiffres et des échéances, lui a choisi de plonger dans l’inconnu, armé seulement de sa passion pour le trail et d’un profond désir de se reconnecter à lui-même. Son histoire n’est pas seulement celle d’un changement de cap professionnel, c’est également une réflexion captivante sur nos priorités et sur la quête de sens dans un monde souvent dominé par les conventions.
Une décision entre raison et instinct
Imaginez un jeune homme, diplômé d’une université prestigieuse, promis à une vie que beaucoup qualifieraient de « réussie ». Voilà Glen, en costume-cravate impeccable, un pied dans le métro bondé, l’autre déjà dans une salle de réunion. Ses journées étaient rythmées par la pression et les chiffres, mais son esprit, lui, vagabondait ailleurs : vers les sentiers, vers cette sensation unique de gravir un sommet, seul face à l’immensité des paysages.
C’est une image à laquelle beaucoup peuvent s’identifier : se sentir pris au piège dans une routine où l'on excelle mais qui, en réalité, ne nous comble pas. Pour Glen, cette réflexion s’est peu à peu transformée en certitude. Il lui fallait de l’air, au sens propre comme figuré, et il a choisi d’écouter cet appel intérieur. Quitter la sécurité financière pour courir sur des sentiers escarpés ? Si cela ressemble à une folie pour certains, c’est une logique empreinte de courage pour d’autres.
Faire un tel choix, c’est plonger dans l’inconnu, comme se lancer dans une course de 50 km en montagne sans savoir si on atteindra la ligne d’arrivée. Pourtant, c’est souvent dans ces moments d'incertitude que nous découvrons nos véritables forces.
Le trail : bien plus qu’un sport, un mode de vie
En se consacrant pleinement au trail, Glen a fait bien plus que troquer son costume contre des baskets : il a adopté un mode de vie centré sur l’épanouissement et l'authenticité. Car la beauté du trail ne réside pas seulement dans les paysages spectaculaires ou l’endurance physique qu’il requiert, mais aussi dans la philosophie qu’il porte. C’est un sport qui force à ralentir pour aller plus loin, qui enseigne la patience autant que la persévérance.
Prenons l’exemple d’une course comme le Hong Kong 100, l’un des objectifs que Glen s’est fixé. Cette épreuve de trail de 100 km n’est pas qu’un défi sportif d’endurance. C’est une expérience qui force chaque participant à sonder ses limites, à se confronter à lui-même sous la pluie, le vent ou parfois dans le silence oppressant des montagnes. C’est un peu une métaphore pour la vie : chaque montée difficile est suivie par une descente bien méritée — une manière de nous rappeler que dans toute épreuve, il y a une récompense, si on persévère.
En prenant ses distances avec un mode de vie purement matérialiste, Glen a non seulement réorienté son existence vers ce qui le passionne, mais il inspire également une génération de jeunes à prioriser leur bien-être mental et émotionnel. Dans un monde où le succès est souvent mesuré à l’aune des comptes bancaires ou des promotions, il nous montre que la liberté, elle, n’a pas de prix et qu’elle peut résider dans quelque chose d’aussi simple qu’une paire de chaussures de trail et un sentier surplombant l’horizon.
Glen Yick nous rappelle une leçon essentielle : la vie est trop précieuse pour être vécue contre nos aspirations profondes. Son histoire illustre la beauté de choisir l’inconnu, quand ce dernier promet une existence plus en phase avec soi-même. Oui, courir sur les sentiers de la montagne demande du courage, mais ce n’est rien comparé au courage de courir après un rêve. Peut-être que le véritable succès, c’est simplement de trouver ce qui nous fait vibrer et d’avoir le courage de l’embrasser pleinement, que ce soit sur les sentiers du trail ou ailleurs.

