Une bataille acharnée sur les sentiers de Transgrancanaria 2025
Les sentiers escarpés de l'île de Gran Canaria sont une arène impitoyable où seuls les plus forts résistent aux assauts du temps, de la fatigue et des éléments. Cette édition 2025 de la Transgrancanaria, l’une des courses d’ultra-trail les plus exigeantes du circuit, tient toutes ses promesses. À l’approche de la ligne d’arrivée, les écarts se creusent et certains noms s’imposent comme de possibles vainqueurs.
Caleb Olson en patron, la France en retrait
À 110 km parcourus, la suprématie française tant espérée n’a pas encore trouvé son porte-étendard. Aucun coureur tricolore ne figure dans les positions de tête, ce qui contraste avec les performances passées sur cet ultra mythique. Mais l’histoire de la course, elle, se dessine autour d’un homme : Caleb Olson.
Le coureur américain semble intouchable. Avec un rythme maîtrisé et une gestion de course exemplaire, il creuse progressivement l’écart sur ses poursuivants. L’an dernier, certains favoris avaient cédé sous l’effet de la chaleur et de l’usure après des dizaines de kilomètres d’effort. Caleb, lui, joue une partition parfaitement rodée : régulier dans sa foulée, réactif aux changements de terrain, et surtout, d’une sérénité impressionnante.
Dans le monde du trail, on sait qu’un ultra se gagne autant par la tête que par les jambes. La lucidité à ce stade de la course est précieuse et rares sont ceux qui parviennent à maintenir une telle fraîcheur mentale. Si rien ne vient bouleverser son rythme, Olson pourrait bien inscrire son nom dans l’histoire de Transgrancanaria et repartir avec une victoire éclatante.
Henriette Albon, l’ascension d’une reine
Si le duel se durcit chez les hommes, la course féminine porte un autre visage, un autre nom : Henriette Albon. La Norvégienne impose son empreinte sur cette édition avec une gestion de course remarquable. Son ascension vers la victoire semble limpide, tant elle affiche une force impressionnante à chaque ravitaillement.
Ce n’est pas une surprise pour ceux qui suivent l’ultra-trail de près. Albon, déjà auteur de belles performances sur les plus grandes courses mondiales, sait comment jouer avec les reliefs exigeants de la Transgrancanaria. On la compare souvent à une alpiniste qui grimpe inexorablement vers un sommet, sans jamais donner le moindre signe de faiblesse.
Dans ce genre d’épreuves, il ne s’agit pas seulement d’endurance physique, mais d’un combat intérieur entre volonté et souffrance. Chaque pas est un défi, chaque kilomètre un test mental. Et aujourd’hui, Henriette Albon semble bien partie pour dominer ce combat et s’offrir l’une des plus belles victoires de sa carrière.
La Transgrancanaria 2025 est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire, et si les sentiers de cette île espagnole sont imprévisibles, une chose est claire : à ce stade de la course, les favoris se dessinent avec précision. Caleb Olson, dans une gestion de course impeccable, semble se diriger vers la victoire, tandis qu’Henriette Albon s’impose comme la reine incontestable du classement féminin. Et pour les Français ? Cette année, il faudra se tourner vers d’autres horizons, analyser, apprendre et revenir plus forts. Car en ultra-trail, rien n’est figé, et chaque édition est une nouvelle histoire à écrire.

