Quand Mathieu Blanchard découvrait l’UTMB : le début d’une ascension fulgurante
### Un inconnu sur la ligne de départ
En 2018, dans l’ambiance électrique de Chamonix, un coureur encore méconnu du grand public s’élançait pour la première fois sur l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB). Son nom ? Mathieu Blanchard. À l’époque, peu auraient parié sur lui pour briller sur cette course mythique de 171 km et 10 000 mètres de dénivelé positif.
L’histoire de son premier UTMB, c’est celle d’un défi immense, d’une plongée dans l’inconnu, mais surtout d’une passion grandissante pour l’ultra-trail. Mathieu ne venait pas des sentiers enneigés des Alpes, ni des sentiers battus du monde du trail. Ce Franco-Canadien, alors plus familier avec le monde de la plongée sous-marine, avait tout à prouver. Mais derrière ce profil atypique, il y avait déjà les signes évidents d’un futur champion : une détermination sans faille et une curiosité insatiable pour l’exploration des limites humaines.
Qui se souvient de sa première grande aventure en trail ? Cette sensation de se jeter dans l’inconnu, de tester son propre corps et son mental pendant des kilomètres, sans savoir si l’on tiendra… C’est exactement ce que Mathieu a vécu en 2018, sur les sentiers rocailleux du Mont-Blanc.
Une révélation sur les sentiers de l’UTMB
Dès les premiers kilomètres, l’expérience fut un choc pour lui. L’intensité, la ferveur du public, l’atmosphère unique qui règne sur cette course, tout était à la fois grisant et intimidant. Très vite, il comprit que ce n’était pas simplement une question de force physique, mais un véritable jeu mental, où chaque coureur doit apprendre à naviguer entre euphorie et abattement.
Physiquement, il n’avait peut-être pas encore l’endurance des plus grands noms du trail, mais son mental de guerrier lui permit de tenir bon, d’avancer petit à petit, étape après étape. C’est souvent dans la douleur et l’inconfort que naissent les plus belles prises de conscience. Entre la fatigue intense et les doutes, il ressentit quelque chose de nouveau : une connexion profonde avec la nature, l’envie de se surpasser et, surtout, la certitude qu’il avait trouvé son véritable terrain de jeu.
Il terminera cette première édition avec le sourire et une idée bien ancrée en tête : il reviendrait plus fort. Ce fut un point de bascule, une révélation. L’UTMB n’était pas qu’une épreuve pour lui, c’était un appel vers quelque chose de plus grand. Ce premier pas allait être le moteur de son ascension fulgurante dans le monde de l’ultra-trail.
De l’inconnu au podium : l’incroyable transformation
Les années qui suivirent furent celles d’une progression spectaculaire. Avec une discipline de fer, un entraînement précis et un mental affûté, Mathieu passa du statut de challenger méconnu à celui de figure majeure du trail mondial. En 2021, il se classait troisième de l’UTMB, puis réitérait l’exploit en 2022 avec une magnifique deuxième place.
C’est fascinant de voir comment un coureur peut évoluer en si peu de temps. Son secret ? Un travail acharné et une approche scientifique de l’entraînement, certes, mais surtout une immense passion pour l’exploration du corps humain et de ses capacités. Il ne courait pas uniquement pour gagner, mais pour comprendre, apprendre et repousser ses propres limites.
Mathieu Blanchard est la preuve vivante que, même en découvrant tardivement le trail, avec la bonne mentalité et une volonté de fer, tout est possible. Son premier UTMB fut une initiation, un déclic. Pour lui, comme pour tant d’autres passionnés, la montagne enseigne une chose précieuse : on ne sait jamais de quoi l’on est capable tant qu’on n’a pas osé essayer.
Sa première expérience à l’UTMB en 2018 marque le début d’un conte moderne du trail : celui d’un outsider devenu l’un des meilleurs ultra-traileurs du monde. Comme quoi, même lorsque l’on démarre sans grande expérience, c’est l’envie, l'entraînement et la résilience qui finissent par faire la différence. Son histoire résonne en chacun de nous. Qui n’a jamais douté avant de se lancer dans un défi ? La clé, c’est d’y aller, pas après pas, comme sur un ultra. Peut-être que, comme lui, votre premier défi pourrait être le début d’une grande aventure…
